Seuil d’imposition

Le niçâb est le seuil d’imposition, c’est-à-dire la quantité limite de biens imposables qui, lorsqu’elle est atteinte, rend la zakâte obligatoire.

  • Pour l’or, le niçâb est de 87,48 gr.
  • Pour l’argent, le niçâb est de 612,36 gr.
  • Pour la monnaie ou les marchandises commerciales, le niçâb de référence est la valeur la plus faible entre celle du niçâb de l’argent et celle du niçâb de l’or.
  • Pour le bétail et les produits agricoles, quelques précisions sur le seuil d’imposition seront mentionnés Incha Allah dans un prochain billet.

Exemple N°1 :

Si quelqu’un possède seulement[1] 50 gr d’or, la zakâte n’est pas fardh pour lui vu que le poids de métal précieux en sa possession est inférieur au niçâb de l’or.

Exemple N°2 :

Si quelqu’un possède seulement[2] 500 gr d’argent, la zakâte n’est pas fardh pour lui vu que le poids de métal précieux en sa possession est inférieur au niçâb de l’argent.

Exemple N°3 :

Prix du gramme d’or

15 €

Prix du gramme d’argent

0,5 €

Si un commerçant possède seulement[3] un stock de marchandises commerciales dont la valeur totale est de 1000 €, pour savoir si la zakâte est fardh pour lui, il faut d’abord connaître le niçâb de référence :

  • Calcul de la valeur de 87,48 gr d’or : 87,48 X 15 = 1312,20 €
  • Calcul de la valeur de 612,36 gr d’argent : 612,36 X 0,5 = 306,18 €

La valeur la plus faible est celle du niçâb de l’argent : c’est donc celle-ci qui représente le niçâb de référence.

La valeur des marchandises (1000 €) étant supérieure au niçâb de référence (306,18 €), la zakâte est fardh dans ce cas de figure.

Exemple N°4 :

Prix du gramme d’or

15 €

Prix du gramme d’argent

0,5 €

Valeur du niçâb de l’or

1312,20 €

Valeur du niçâb de l’argent

306,18 €

(Niçâb de référence)

Si un commerçant possède seulement[4] des marchandises dont la valeur est de 200 € (et il n’a aucun autre bien imposable), la zakâte n’est pas fardh pour lui car, dans ce cas, la valeur des marchandises est inférieure au niçâb de référence (306,18 €).

Important : Les règlements énoncés dans ce billet sont conformes à l’interprétation juridique des savants hanafites.


[1] Il n’a aucun autre bien imposable ni aucune dette.

[2] Il n’a aucun autre bien imposable ni aucune dette.

[3] Il n’a aucun autre bien imposable ni aucune dette.

[4] Il n’a aucun autre bien imposable ni aucune dette.